mercredi 29 octobre 2008

"Ma Post-Face 2007 à "Chemins de Vie" ", Article d'Alice Miller

Traduction de l'article anglais d'Alice Miller: "My Afterword 2007 to "Path of Life".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

Cet article montre que la confrontation et le réconciliation avec les parents n'est pas nécessaire pour guérir et peut même être dangereuse si les parents continuent de jouer la comédie, de ne pas être sincères.Il peut même être nécessaire de ne pas les contacter.
Les médicaments comme les antidépresseurs ne guérissent pas mais calment et cachent les souffrances et leur origine.Même si les autres médicaments qui soignent réellement ne permettent pas de découvrir la vérité sur l'enfance, ils sont nécessaires.
Il se peut que les parents qui maltraitent l'enfant se disent qu'une fois adulte on en parle plus, on y revient pas pour justifier et ne pas arrêter les maltraitances de l'enfant.Puisqu'une fois adulte on en reparlera plus, il n'y a pas de risque à continuer de maltraiter l'enfant tant qu'il est encore petit.

"Ma Post-Face de 2007 à "Chemins de Vie"

Article original "My Afterword 2007 to "Path of Life" en anglais par Alice Miller, sur le site http://www.alice-miller.com, traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.Note: cet article originalement en anglais ne s'applique peut être qu'a l'édition en anglais du livre "chemins de vie"

En révisant ce livre pour l'édition brochée, j'ai décidée d'omettre l'un des cas étudié après avoir reçu de la part de son protagoniste une précision sur la façon dont l'histoire s'est développée pendant ce temps.
Dans la version de poche de "Chemins de Vie" (1998), une fille adulte que j'appelle Sandra, relate fièrement qu'elle a réussi à se persuader elle-même d'aller visiter son père âgé, et avec une relative équanimité, de le confronter au fait qu'il l'a abusé sexuellement quand elle était petite. Elle était fière de ne pas s'être permise d'être inondée par des sentiments forts et lui avait calmement dit ce qu'elle avait découvert au court de la thérapie.Comme son père ne pouvait pas nier ces faits, Sandra se senti confiante et pouvait espérer un rétablissement complet de ces symptômes résiduels.
Mais à sa grande stupéfaction ces symptômes sont en réalité devenus plus aigus en l'espace de
seulement quelques années. En même temps, de nouveaux souvenirs et des rêves affligeants l'ont assaillie, lui révélant le sadisme extrême de son père dont elle était inconsciente jusqu'à ce point.Elle a réalisée que la "confession" joviale de son père l'a trompée sur l'entière vérité, et cette prise de conscience a provoquée une imposante rage en elle. C'était la rage d'une petite fille contre son père tout-puissant, qui l'a sacrifiée si jeune à ses penchants pédophiles. Les sentiments intenses, les rêves et les réponses physiques réveillés par tout ce qu'a révélé un homme n'ont aucun rapport avec le père bien intentionné qui à si facilement avoué son comportement abusif quand elle l'a rencontrée à Toronto. Durant leur rencontre, il devait savoir que la mémoire de Sandra ne révélait seulement qu'une part de la vérité. Donc il a continué de jouer le personnage du bon père agréable dont la sincérité en laquelle elle voulait tellement croire faisait partie. Elle ne réalise que maintenant qu'il n'a laissé aucune trace d'empathie pour son petit enfant dans sa mémoire.

C'était cette longue colère refoulée, non mesurable qui a libérée la Sandra adulte de l'idéalisation de son père et de son "amour" pour lui. Elle était enfin capable d'abandonner la compassion qu'elle a cultivée en elle depuis son enfance comme étant une marque de sa propre générosité. Elle a finalement pu percevoir toute la cruauté qu'elle avait subie étant enfant, et le résultat est que ses attaques de migraines et ses insomnies ont disparues.

Mon livre "Chemins de Vie" était déjà dans les librairies quand j'ai entendu la tournure que ces événements avaient pris. Dans le même temps, les courriers des lecteurs qui était adressés à mon site web montraient que la plupart des femmes étaient incapables de couper les attaches qui les reliaient à leurs pères, même si il était clair dans leur esprit de la brutalité avec laquelle elles avaient été humiliées et battues. Certaines d'entre elles souffraient même de sclérose en plaque ou de fibromyalgie, de désordres et de douleurs chroniques leur indiquant qu'elles avaient été battues et la rage supprimée de l'enfant. Elle adhèrent encore inébranlablement à la conviction qu'elles aiment leurs parents et sont aimées par eux en retour. Dans l'enfance, l'acceptation et l'expression de la rage aurait impliquée de sévères punitions ou un abandon total, et la peur des conséquences dans la vie de l'enfant une fois adulte. Mais aussi tôt qu'elles réaliseront qu'elles ne sont plus en danger, elles seront capable de comprendre la situation dans laquelle elles étaient étant enfants et de se rebeller intérieurement contre les cruautés perpétrées sur elles, au lieu de continuer de pardonner "généreusement". Normalement, ça apportera un soulagement, et le corps ne sera plus obligé d'utiliser les symptômes qui sont sa seule manière de s'exprimer.

Je me suis bientôt rendu compte que les souhaits de Sandra m'ont trompés dans l'idée - comme la plupart des thérapeutes - qu'une conversation à "coeur ouvert" avec les parents peut aider à soulager les blessures infligées dans l'enfance. Aujourd'hui, neuf ans plus tard, je doute que ça puisse être vrai. Même si le père de Sandra était devenu sincère, même si il avait sincèrement reconnu ces jeux sadiques (et ça arrive rarement), il ne pourrait toujours pas la soulager du travail qu'elle a dû faire. Dans mon dernier livre "Ta Vie Sauvée Enfin" (2007), je décris ce "travail" et le processus interne que ça implique. La réalité de l'enfance ne va jamais s'en aller.
Même si ces parents étaient soudainement transformés en anges, la mémoire de leur cruauté, leur haine, leur rejet reste comme la connaissance stockée dans le corps de leurs enfants.
La tâche qui est dévolue sur les enfants maintenant adultes est de se libérer eux mêmes de cette mémoire, non en oubliant et en pardonnant, mais en acceptant la réponse logique à la torture, l'expérience de la rage qu'ils ont niés eux mêmes si longtemps. Les médicaments ne peuvent rien faire pour révéler cette vérité. Tout ce qu'ils peuvent faire est de la camoufler, souvent pour des décennies, sans apporter de véritable soulagement.

Comme Sandra, la plupart d'entre nous sont inflexibles dans le refus de croire que les parents peuvent être si cruels envers leurs enfants innocents, en dépit des faits épouvantables que nous lisons tous les jours dans les journaux.
Ce refus mène à une idéalisation trompeuse de notre propre enfance et de là à une répétition inconsciente de cette cruauté. La seule chose qui peut nous aider à abandonner cette cécité et à épargner à nos enfants le même destin est d'accepter la vérité."

"Adolf Hitler: Comment un Monstre Peut Il Réussir à Aveugler une Nation ?"

Traduction de l'article anglais d'Alice Miller: "Adolf hitler: how could a monster succeed in blinding a nation? ".




"Adolf Hitler: Comment un Monstre Peut-Il Réussir à Aveugler une Nation ?

Article original "adolf hitler: how could a monster succeed in blinding a nation? " en anglais par Alice Miller (http://www.thisisawar.com/AbuseNature.htm) , traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.

Note: article original disparu, voilà le lien en anglais: https://archive.is/arTz7 ou http://www.naturalchild.org/alice_miller/adolf_hitler.html

"Quelle chance pour ceux qui ont le pouvoir que les gens ne pensent pas"
- Adolf Hitler, cité par by Joachim Fest.

Est-il toujours possible dans l'Allemagne d'aujourd'hui d'échapper à la prise de conscience que sans les maltraitances des enfants, sans une forme de dressage faisant plier l'enfant basée sur la violence pour lui inculquer l'obéissance aveugle, il n'y aurait pas eu d'Hitler et ses partisans ? Et ainsi pas de millions de victimes assassinées ? Probablement chaque personne pensante dans la période de l'après guerre s'est demandée de temps à autre comment est il possible qu'un humain invente une gigantesque machine de mort et trouve des millions de personnes pour le soutenir ?

Le monstre Adolf Hitler, meurtrier de millions de personnes, le maitre de la destruction et de la folie organisée, n'est pas venu au monde en étant un monstre. Il n'a pas été envoyé sur terre par le diable, comme certaines personnes le pensent, il n'a pas non plus été envoyé par le ciel pour remettre de l'ordre en Allemagne, pour lui donner l'autoroute et la sauver de la crise économique, comme beaucoup d'autres pensent toujours.

Il n'est pas né avec des "gênes destructeurs", parce qu'il n'existe pas de telles choses. Notre mission biologique est de préserver la vie, pas de la détruire. La destructivité humaine n'est pas innée, et les traits héréditaires ne sont ni bon ni mauvais. La manière dont ils se développent dépendent du caractère de chacun, qui est formé au cours de la vie, et dont la nature dépend, à son tour, des expériences que l'on a, et par dessus tout, de l'enfance et de l'adolescence, et surtout des décisions qui font de nous des adultes.

Comme chaque autre enfant, Hitler est né innocent, seulement pour être élevé, comme tant d'autres enfants à cette époque, d'une façon destructrice par ses parents qui l'ont fait devenir un monstre. Il était le survivant d'une machinerie d'annihilation qui dans le tournant du siècle en Allemagne était appelée "dressage d'enfant" et que j'appelle "le camp de concentration dissimulé de l'enfance", qu'il n'est jamais permit de reconnaitre pour ce qu'il est.

J'ai décrit en détail comment il a concédé cette horreur manifeste dans son Troisième Reich dans mon livre "C'est pour ton bien", et dans mes autres livres, par exemple, "Abattre le Mur du Silence" et "La Connaissance Interdite". Le lecteur trouvera là une description détaillée de raisonnement pour soutenir ce à quoi, pour des raisons de place, je fais allusion ici dans une version très abrégée.

Pour ne pas mourir, tous les enfants maltraités doivent totalement réprimer les maltraitances, les privations, et la confusion qu'ils ont subis parce qu'autrement l'organisme de l'enfant ne serait pas capable de faire face à l'ampleur de la douleur subie. C'est seulement une fois adulte qu'ils ont d'autres possibilités pour traiter leurs sentiments. Si ils n'utilisent pas ces possibilités, alors ce qui était une fonction de répression nécessaire pour survivre peut être transformée en une dangereuse force destructrice et auto-destructrice. Dans la carrière de tyrans comme Hitler et Staline, leur fantaisies réprimées de vengeances peuvent conduire à des atrocités indescriptibles.

Ce phénomène n'existe pas ailleurs dans tout le royaume animal, car aucun animal n'est entrainé pas ses parents à nier complètement sa nature pour devenir un animal "sage" - seulement des êtres humains agissent d'une façon si destructive. Selon le rapport de criminels Nazis (et aussi de soldats qui étaient volontaires dans la bataille du Vietnam), leur programmation inconsciente pour être violents à commencée dans chaque cas par une éducation brutale qui à exigée l'obéissance absolue et à exprimée le mépris le plus total pour l'enfant. Je ne connais aucun autre exemple de ce type aussi bien documenté et qui démontre si clairement les conséquences du meurtre psychologique de l'enfant - apportant avec lui une forme de cécité collective - que le succès fatidique d'Hitler.

Le Führer a dit une fois à sa secrétaire que durant l'une des fois ou son père le battait régulièrement il était capable d'arrêter de crier, de ne plus rien sentir, et même de compter les trente-deux coups qu'il a reçu.

De cette façon, en refusant totalement sa douleur, ses sentiments d'impuissance, et son désespoir - en d'autre termes en refusant la vérité - Hitler est devenu maitre dans la violence et le mépris pour les être humains. Le résultat était une personne très primitive, incapable d'avoir de l'empathie pour une autre personne.

Il était impitoyablement et constamment poussé à de nouveaux actes destructeurs par ses sentiments latents de haine et de vengeance. Après que des millions ont été forcés à mourir pour cette raison, ces sentiments le hantaient toujours dans son sommeil. Hermann Rauschning rapporte les paroxysmes nocturnes des cris perçants du Führer, avec des "comptage inexplicables", que je vois comme venant de son enfance quand il était battu et qu'il comptait les coups.Hitler n'a pas inventé le fascisme; il l'a trouvé, comme tellement d'autres de ses contemporains, préfiguré dans le régime totalitaire de sa famille. La version socialiste nationale du fascisme, cependant, porte indubitablement les traces de l'enfance d'Hitler.

Mais cette expérience précoce n'était en aucun cas une exception. Ainsi, ni Gerhart Hauptmann ou Martin Heidegger ni beaucoup d'autre intellectuels de l'époque n'étaient capables de percevoir la folie d'Hitler. Pour le faire, il auraient dû être capables de voir la folie de leur propre éducation.
Hitler a pu faire de l'Europe et du monde le champ de bataille de son enfance parce que dans l'Allemagne de cette époque il y avait des millions de gens qui avaient eu la même sorte d'éducation que lui. Bien que n'étant pas nécessairement conscients des faits, ils ont pris les principes suivant pour étant évidents en soi:
- Non pas la vie mais l'ordre et l'obéissance sont les valeurs les plus élevées.
- Le seul moyen de créer et de préserver les ordres est la violence.
- La créativité (incarnée par l'enfant) représente un danger pour l'adulte et doit être détruite.
- Obéir au père est la plus haute loi absolue.
- La désobéissance et la critique est impensable parce qu'elles sont punies en battant l'enfant ou par des menaces de morts.
- L'enfant vivant doit être transformé le plus tôt possible en un robot obéissant, un esclave.
- Les sentiments indésirables et les besoins réels doivent être supprimés aussi vigoureusement que possible.
- Les mères ne doivent jamais protéger leurs enfants des punitions du père mais après chaque incident de torture doit leur prêcher d'honorer et d'aimer leurs parents.

Heureusement, il y avait des personnes avec lesquelles l'enfant pouvait de temps en temps trouver un refuge à ce régime totalitaire, et éprouver peut être même de l'amour, du respect et de la protection. Sur la base ces bonnes expériences, même simplement sur la base de la comparaison qu'elles ont procurées, un enfant peut au moins avoir un jugement intérieur sur la cruauté endurée et ne pas vouloir l'infliger à son tour plus tard.

Mais lorsqu'il n'y avait pas de témoin pour venir à la rescousse, l'enfant n'a d'autre choix dans ce scénario bizarre que d'étouffer chaque réflexe naturel comme la colère ou même le rire, et de pratiquer une obéissance absolue quotidiennement pour garder le comportement menaçant du père dans ses limites supportables. C'était ce type de caractère qu'Hitler fut plus tard capable d'exploiter.En strict concordance avec ce système de dressage de l'enfant il a alors développé son idéologie Nazi, qui avait les conséquences pratiques suivantes:

- La volonté du Führer est la plus haute loi.

- Le Führer créera de force l'ordre et fera de l'Allemagne le paradis des "Aryen", la race maître.

- Ceux qui se soumettent comme des robots seront récompensés.
- Ceux qui osent la critique seront envoyés aux camps de concentration.
- Les Juifs et les Gitans doivent être exterminés - hommes, femmes, enfants.
- L' handicapé et le malade mental doivent de même être mis à mort.
- Les Russes et les Polonais sont susceptibles de devenir des esclaves utiles.
- L'art libre est dangereux et "dégénéré"; comme tout autre forme de créativité libre, il doit être persécuté.
Sans les nombreux films documentaires qui attestent des acclamations frénétiques qu'Hitler a reçu, personne aujourd'hui ne croirait qu'un fou avec cette idéologie de mépris pour les être humains peut générer autant d'enthousiasme. Comment est-ce possible qu'Hitler ai trouvé un nombre si immense de disciples ? En promettant à son peuple une solution à tous leur problèmes et en leur offrant un bouc émissaire ? Certainement.Mais ça tout seul n'aurait pas suffit.
Pour utiliser un nombre indéfini de personnes comme des marionnettes, il a du faire ces promesses dans le style du père dominant et violent que la plupart de ses disciples connaissaient, craignaient et admiraient. Dans l'histoire des sacrifices humains - du cannibalisme aux Aztèques - nous pouvons apprendre comment des religions ont sanctifiées de tels actes pour disculper les parents de leurs crimes contre leur enfants. Celui qui lit cette histoire avec les yeux ouverts est frappé encore et encore par le même modèle:
"Si je fais aux autres ce qui m'a été fait, alors je n'ai pas besoin de sentir toute la douleur que je devrais autrement éprouver. Si je met tout dans l'emballage idéologique et religieux et que je répète les mensonges que ceux autour de moi m'ont appris à croire, j'aurais beaucoup de disciples. Si de plus - comme Hitler - j'utilise mes talents d'acteurs et que j'imite les agissements du père menaçant que presque tout le monde a une fois cru aveuglément et absolument et que chacun a craint, alors que je serais capable de trouver des aides innombrables pour chaque crime imaginable - d'autant plus facilement que le crime est absurde."
La fameuse expérience de Milgram, dans laquelle des participants observaient les instructions données par une figure d'autorité pour administrer des décharges électriques d'intensité croissante à d'autres participants, l'a prouvé d'une façon très convaincante. Beaucoup d'adultes, des enfants autrefois obéissants, attendent juste une forme légale de décharge de leur rage qu'ils ont refoulés des décennies plus tôt. Dans les mauvais traitements de leurs enfants, connus sous le nom de "dressage", ou dans les guerres et les génocides, la société leur offre cette décharge et l'étiquette culturelle qui va avec.
Quel rapport y-t-il entre nous aujourd'hui et ce que nous apprenons d'Hitler et de son histoire ? Pour moi, le rapport est celui-ci: notre connaissance va servir d'avertissement contre notre aveuglement et nous encourager à y renoncer une fois pour toutes et à lutter contre la répression collective. C'est ce que je fais successivement dans tous mes livres pour aider à comprendre la psycho-dynamique des maltraitances des enfants et son danger incommensurable pour la société, comme le démontre le cas d'Hitler. Mes explications ne sont en aucun cas destinées à suggérer la pitié pour un homme aussi impitoyable qu'Hitler.
C'était en grande partie à la suite d'Hitler et de son histoire que je suis devenue consciente des dangers de notre moralité traditionnelle. On nous exhorte à honorer nos parents et à ne jamais les questionner peu importe ce qu'ils ont fait. Encore quand je me rend compte que des millions d'être humains ont dû mourir pour qu'Adolf Hitler puisse garder sa répression des traumatismes de l'enfance intacte, que des millions étaient sujets aux humiliations dans les camps de concentration pour qu'il n'ai jamais à reconnaitre combien il à été humilié alors je crois que l'on ne peut pas indiquer ces connexions trop souvent pour éclairer cette production inconsciente du mal.
Comment devrait on attendre des jeunes qu'ils reconnaissent et rejettent l'inhumanité et le crime si ceux-ci continuent d'être déguisés au lieu d'être montrés aussi simplement que possible ? Seulement quand on permet aux jeunes de savoir exactement ce qui est arrivé et comment c'est arrivé, seulement si ils ne permettent pas d'étouffer leur curiosité et ne sont pas effrayés par la vérité, ils peuvent se libérer du fardeau placé sur eux par la cécité de leur ancêtres.
Si le nom d'Hitler n'est plus tabou en Allemagne, alors ces découvertes vont aussi être capables d'apporter une nouvelle connaissance pour éclairer et créer un nouveau stimulus à la compréhension. Le plus grand obstacle à cet égard est de nier les maltraitances dont on a souffert étant enfant et de se défendre contre ça au détriment des autres: des enfants, des subalternes associés, ou d'électeurs.
Récemment en 1997, plus de la moitié des parents dans l'Allemagne de l'ouest étaient en faveur des punitions corporelles comme étant un moyen d'élever les enfants - en dépits des nombreuses années d'efforts de la part de la ligue de protection de l'enfance pour éclairer le public.D'où vient ce manque persistant de conscience ? Pourquoi ces parents ne savent-ils pas que que les punitions physiques ou - selon le cas - les punitions psychologiques constituent l'endommagement et les mauvais traitements des enfants, et ont toujours - à plus ou moins long terme - des conséquences destructrices, qu'elles soient visibles ou dissimulées ? Pourquoi ne savent-ils pas qu'avec leur fausses déclarations que battre les enfants est absolument nécessaire et complètement sans danger ils affirment, préservent et perpétuent une tradition destructrice ?
Ils ne le savent pas parce qu'ils sont familiers suivant leur propre expérience seulement avec cette forme de dressage de l'enfant et ont dûs apprendre très jeunes de considérer ça comme normal et sans danger. A leurs yeux, les méthodes violentes sont la seule correction efficace du comportement de l'enfant. Pour cette raison, ils construisent des théories compliquées pour expliquer le meurtre de millions dans l'Allemagne Nazi.
Cela semble plus facile pour eux que de faire l'expérience de la douleur et de l'endommagement qu'ils ont une fois ressenti en étant battu étant enfant bien que ça puisse ouvrir la porte à la conscience, une conscience qui protégerait leurs enfants des maltraitances et eux mêmes de leur cécité en tant que parents et électeurs. Si ils sont dans un gouvernement, alors leur conscience sauverait peut être des nations entières de la guerre et d'autre sacrifices insensés.
Un innombrable nombre d'être humains ont déjà été tués dans des guerres dont les instigateurs n'ont pas voulu se rendre compte qu'ils portaient la dynamite dont ils essayaient constamment de se débarrasser à la charge des autres personnes pour prendre la revanche sur de vieilles blessures à forte teneur personnelles.
Face même à la possibilité la plus simple d'une guerre nucléaire, nous ne devons pas nous permettre d'ignorer cette connaissance plus longtemps. Et pourtant c'est ce que nous faisons, d'innombrables experts et officiels s'occupent eux mêmes tous les jours et toutes les heures des conséquences des abus des enfants sans être capables de le reconnaitre et de voir ces conséquences pour ce qu'elles sont.
Même l'enfance la plus macabre n'exonère pas un criminel de la culpabilité qui consiste en sa destruction de la vie.En tant qu'adulte il a l'opportunité de se confronter à son enfance, de ne pas nier l'horreur qu'il a enduré alors, d'éprouver la haine qui était réprimée et de comprendre sa justification. La haine éprouvée consciemment est seulement un sentiment, et les sentiments ne tuent pas. Mais des actions destructrices aveuglément dirigées contre des ersatz sont des actes qui peuvent couter la vie à des être humains pour lesquels le criminel doit porter le blâme.
Peut être que nos petits enfants seront capables de dire; "Quelle chance que nous n'ayons pas été battus comme nos grand parents et que maintenant nous soyons capables de voir les choses plus clairement qu'eux.Si être battu dans son enfance était inoffensif, ils n'auraient pas été aveugles du mépris d'Hitler pour les gens; ils auraient remarqué ça immédiatement et l'aurait rejeté, comme le font nos enfants quand ils sont confrontés à des actes de cruauté.
Les enfants à qui l'on permet de se défendre ne deviennent pas destructeurs.Il est évident que la destruction n'est pas le destin inévitable de l'humanité, que le traitement aimant des enfants pourrait la bannir du monde. Les "comportements destructeurs" sommeillent dans l'enfant qui à été maltraité et ne veut pas savoir plus tard ce qui lui est arrivé dans son passé.
Nous n'avons nous même aucun besoin de frapper nos enfants sans défense; nous ne pouvons même pas imaginer le faire même quand nous somme fatigués et n'avons pas de patience pour leurs questions. Après tout, il y a tellement d'autres façons de traiter nos enfants qui sont vraiment productives, respectueuses et nos destructrices.C'est tout simplement impossible pour nous d'imaginer avoir été fascinés par Hitler.
Les gens qui ont été traités avec respect étant enfant, qui n'ont pas été entrainés à devenir des robots à l'aide de mauvais traitements, ne vont jamais vouloir mourir "par fidélité au Führer" ou envoyer des milliers d'être humains à Stalingrad contre toutes les raisons juste parce qu'un fou l'a projeté. Mais les généraux d'Hitler ont été au garde à vous dans les quartiers généraux du Führer, et tous les contre-arguments étaient dissous dans la crainte et la paralysie mentale, ou d'autre part, dans l'enthousiasme quand ils (le père) l'entendaient parler.
Cette cécité politique désastreuse qui a couté la vie à des millions de gens prouve définitivement ce que nos grands-parents ont tellement niés: que dans tous les cas, les abus physiques ou psychologiques de l'enfant n'est pas seulement nuisible mais dangereux.Pas seulement pour l'individu mais dans certaines circonstances pour des nations entières.
© 1983 Alice Miller"

jeudi 23 octobre 2008

"A Propos du Transfert", Traduction

Traduction de l'article anglais d'Alice Miller: "About Transference".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

On apprend dans cet article que les parents se transfèrent sur leurs enfants, leurs enfants deviennent leurs boucs émissaires et les enfants qui n'ont pas conscience de l'origine du transfert (les parents) vont à leur tour se transférer sur des boucs émissaires, souvent leur propres enfants.

"A propos du Transfert

Article original "About Transference" en anglais par Alice Miller, sur le site http://www.alice-miller.com, traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.


Au début de notre vie nous étions, en tant que tous petits enfants, totalement dépendants de nos parents. Et nous avons cru, nous DEVIONS croire, que nous étions aimés par eux. Même quand nous étions abusés, nous ne pouvions pas nous en rendre compte. Puis, après 4 ans, nous avons grandi et nous ne pouvions plus éviter la souffrance d'être rejetés, haïs, et traités cruellement. Mais en tant qu'enfants dépendants nous ne pouvions toujours pas nous permettre de RESSENTIR cette souffrance, nous étions trop petits pour faire face à ces sentiments, nous avons alors dû réprimer notre rage, notre indignation et notre profond malaise à l'intérieur de notre corps. Quand nous devenons adultes, ces sentiments réprimés qui découlent des traitements cruels de nos parents peuvent revenir à la surface, mais ils sont encore connectés à la peur du petit enfant d'être puni au moindre signe de rébellion.

Devrions-nous en tant qu'adultes être traités de la même manière que nos parents nous ont traités étant enfants ? La plupart d'entre nous - spécialement ceux qui sont allés en
en thérapie - peuvent devenir conscients de la cruauté endurée par le passé.
Mais la connaissance de la totalité de la cruauté endurée peut toujours rester réprimée parce que la terreur est arrivée quand nous n'avions pas encore de mots pour ça. Pour cette raison nous avons besoin du "transfert", haïr par exemple une autre personne au lieu de notre mère ou de notre père.

Le transfert est inévitable si nous étions des enfants abusés.Il peut aussi être extrêmement confus. Mais il peut aussi bien être libérateur si nous somme prêts à le voir comme étant une conséquence du début de notre vie.
Si nous avons le courage de regarder nos JEUNES parents outragés et haineux dans les yeux et de ressentir la peur du petit enfant que nous étions, alors le rôle trompeur, confus, et défensif du transfert disparaît. Nous pouvons alors rechercher à sentir la peur du petit enfant,
mourant de peur à cause des deux êtres humains tenant notre corps et notre âme dans leurs mains et nous faisant ou nous disant ce qu'ils veulent, totalement négligents a propos de notre avenir, a propos des conséquences de leurs abus sur nos vies. Ils agissaient comme des robots, dirigés par leur propre enfance, incapables d'avoir la moindre réflexion que ce soit.

Si nous ne voulons pas devenir comme eux, nous devons nous efforcer de les VOIR aussi exactement que possible. Nous pouvons utiliser le transfert de cette manière: comme étant un moyen de découvrir les sentiments du petit enfant que nous étions et d'approfondir la compréhension que nous avions pour lui ou elle. A ce moment le transfert devient notre guide qui va permettre au petit enfant en nous de CROIRE ce que son corps SAIT depuis toute sa vie mais que son esprit ne peut pas croire: que tant de mal et de haine peuvent être dirigés contre un petit enfant innocent seulement parce que les parents ont endurés la même chose et n'ont jamais remis ça en question."

mercredi 22 octobre 2008

"A Propos de l'Abus Dans le Travail", Traduction

Traduction de l'article anglais d'Alice Miller: "About Work Abuse".


Dans cet article, on voir qu'une fois de plus la seule chose dont peuvent parler les médias est le déclencheur que l'on présente comme étant la cause principale des maltraitances, les difficultés au travail des parents ne peuvent être que le déclencheur, la "goutte d'eau qui fait déborder le vase" et non l'origine des maltraitances des parents sur leurs enfants.Cette interprétation évite d'accuser les parents à cause de notre peur des parents.
La société ne voit que la surface, l'aspect superficiel des faits et ne tient pas compte de ce qui se cache derrière, de ce qui est caché. Ce n'est que le sommet de l'iceberg, on a l'illusion qu'il flotte à la surface si l'on ne sait pas qu'il est en partie caché sous l'eau.

"A propos de l'abus dans le travail

Article original "About Work Abuse" en anglais par Alice Miller, sur le site http://www.alice-miller.com, traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.

Je suis heureuse que l'exploitation, l'irrespect, les manipulations, l'engourdissement ou en d'autres termes les modèles destructeurs de notre éducation soient de plus en plus reconnus dans notre vie sociale: au travail, dans l'industrie du sport, la politique, les partenariat - partout.Le livre "STALKING THE SOUL" (Helen Marx, 2000) [En Français: Voir les livres de harcèlement moral de
Marie-France Hirigoyen] écrit récemment par Marie-France Hirigoyen qui décrit ces modèles pervers au travail est devenu un best seller en France en une nuit.Je suis absolument d'accord avec l'auteur qu'il est important d'aider les victime d'abus du travail de reconnaitre ces modèles pour qu'ils deviennent capables de les combattre et d'utiliser les possibilités qui s'offrent à eux en tant qu'adultes (groupes professionnels, l'internet, avocats, etc), spécialement si ils ont été habitués à ces types de mauvais traitements depuis les premiers jours de leur vie.

Mais l'étude citée sur le forum "ourchildhood.usa" au premier juillet 2001 semble suggérer qu'une personne avec une enfance "heureuse" peut devenir un abuseur de ses enfants parce qu'il/elle est victime, humilié(e) et maltraité(e) durant sa journée de travail...Les journalistes qui ont préférés trouver les causes de l'abus de l'enfant dans la vie présente plutôt que dans l'enfance de l'abuseur (parce que la question de l'enfance leur fait peur) m'ont souvent confrontés à ce point de vue.Ils étaient convaincus que les parents sont capables de battre leurs enfants parce qu'ils sont débordés de travail, parce qu'ils sont au chômage ou quoi que ce soit d'autre.Je dois avouer que je n'ai jamais rencontré un seul père ou une seule mère qui bat ses enfants à cause de problèmes au travail si ils n'étaient pas maltraités dans leur enfance.Mais je connais des gens qui ont terriblement humiliés leurs enfants, même en ayant des conditions de vie très indépendantes, comme artistes ou professeurs.

Pour cette raison, je ne suis pas d'accord avec la suggestion qu'il y a un lien de causalité réciproque entre l'abus dans le travail et les maltraitances des enfants et que les parents frappent leurs enfants parce qu'ils sont sans défenses au travail, comme on l'a dit.
Je suis convaincue que 95% de la population mondiale, les parents qui battent leurs enfants pour des "raisons éducatives" le font SEULEMENT parce qu'ils ont appris ce comportement par imitation, très, très tôt dans leur vie.Toute fois, en manipulant, humiliant, trahissant, effrayant et frappant un petit enfant nous prenons le risque que son cerveau se développe en conséquence de cette expérience, nous enseignons aux enfants en leur donnant des exemples de cruauté, de malhonnêteté, et d'indifférence.
Ces enfants vont certainement nier leur souffrances précoces, vont blâmer les autres plutôt que leurs parents pour leur situation plus tard dans la vie et remettre en scène ce qu'ils ont appris, au travail ou avec leurs propres enfants.Ainsi, je crois que les parents qui n'étaient pas battus dans leur enfance ne seront pas amenés à le faire, même si ils ont d'autres problèmes."

lundi 13 octobre 2008

Article "De Mon Coté", Traduction

Traduction du texte en Anglais: "On My Side".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

On voit clairement dans cet article comme l'enfant peut se confondre avec ses parents et comme les parents considèrent l'enfant comme une partie d'eux mêmes, ils confondent l'enfant qu'ils étaient avec leur propre enfant.On y trouve aussi l'interdiction et la peur de se séparer des parents qui vient de quand l'enfant était dépendant de ses parents pour sa survie et ne pouvait pas se séparer et se passer d'eux.

"De Mon Coté
Article original "On My Side" en anglais par Barbara Rogers, sur le site http://www.alice-miller.com, traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.

Certaines personnes m'ont dit que je n'étais pas libre jusqu'à ce que j'oublie; jusqu'à ce que je comprenne et que je ressente la douleur de mes parents; que je ne vais jamais être libre des bourreaux de mon enfance si je me sauve d'eux parce que je suis une partie de mes parents -- et non un être différent d'eux.L'un de ces commentaires m'ont inspiré la réponse suivante:

Je ne suis ni une extension de mes parents ni une de leur vie.J'ai ma propre vie.Je peux sentir que je suis très différente.Ils n'ont jamais cherchés la liberté, la vérité, la compassion et l'amour.Ils étaient enfermés dans l'apitoiement et la peur.Ils ne se sont jamais demandés comment ils ont vécus et agis, et n'ont jamais voulu changer.Ils ont insisté sur le fait que leur manière de vivre auto destructrice et destructrice était juste.Ils ont fait l'erreur de vivre comme étant une partie de leurs parents, accrochés à beaucoup de mauvaises, inhumaines, fausses et dangereuses croyances à propos de la vie.

J'ai été entrainée à suivre et à obéir à ce que mes parents et d'autres autorités "importantes" vivaient et croyaient, et de remplir sans contradictions, leurs attentes, leurs demandes, leur règles -- voilà comment mes parents fonctionnaient.Je suis un être différent parce que je ne vis plus du tout de cette manière.Je sais que j'ai inspiré d'autres avec ma vie à trouver et à suivre leur propres valeurs, rêves, besoins et vérité -- par dessus tout mes enfants.
Je suis devenue ce que je suis à force de travail acharné, d'endurance, de courage et d'amour et de soutien de la part des gens qui comprennent ma quête, ma vocation et ma passion. C'est dans ma nature d'essayer de comprendre les gens .

Je suis surprise quand je suis décrite comme "fuyant mes bourreaux". Si des adultes fuient leurs bourreaux, si ils sont attaqués dans la rue, harcelés ou menacés, n'est-ce pas une chose plus sage à faire que de comprendre leur bourreaux ? Que suis-je censé ressentir avec les bourreaux de mon enfance ? A qui ça profite ? Pour "le bien" de qui ça devrait être fait ? Qui demande ça ?

Ce que j'ai accomplis est de quitter des relations blessantes et de partir à la recherche de soutient et de relations d'amour.Je n'appelle pas ça "courir".J'appelle ça définir les limites de mon action et agir avec force et amour.Je vois ma vie comme étant aventureuse et brave, avec la quête profonde d'être fidèle à moi même.

Est-ce qu'un être humain peut ressentir la douleur de quelqu'un d'autre ? Même le meilleur thérapeute avec une véritable et authentique compassion ne peut ressentir ce que son client ressent.On peut prendre note, respecter, écouter, reconnaitre la douleur des autres, ressentir de la compassion mais l'on a nos propres sentiments la dessus.Ce qui est important pour moi n'est pas de ressentir la douleur des autres mais de comprendre et de prendre la responsabilité de nos propres sentiments et de notre douleur.

Quand j'étais enfant, je pouvais sentir la douleur de mes parents parce que je me suis complètement identifiée à eux, en symbiose avec eux et leur douleur, et je voulais atténuer ça.
J'étais ce qu'on appelle "liée" avec eux et leur émotions.Mais je n'avais aucune idée de ma propre douleur.Aujourd'hui, je peux ressentir ma douleur et je suis concentrée sur ma vie et ma façon de vivre, de changer -- et plus du tout sur le fait de comprendre mes parents ou de les sauver.

Quand j'ai lu que je devrais ressentir la douleur de mes parents pour sortir des peurs de mon enfance, je me suis demandée ou cette loi était écrite et qui l'avait faite.Cette demande implique également que je ne peux pas avoir évoluée parce que je n'ai pas satisfait la demande de quelqu'un d'autre sur la meilleur façon d'acquérir la liberté.Ces commentaires servent le mécanisme qui à permis d'éteindre ma vérité et ma réalité dans l'enfance -- ils tentent d'invalider ma véritable et ma propre expérience et perspective personnelle.

Nous devons comprendre notre PROPRE douleur et notre propre souffrance pour pouvoir y faire quelque chose.M'identifier avec la douleur de mes parents n'a pas changé leur vie ou facilité leur "chemin" auto-destructeur, mais m'a enchainée désespérément à eux et à leur croyances.Il n'y avait pas de place pour ma douleur.Ma douleur n'était pas autorisée à exister, à être entendue, compris, évaluée, réconfortée et apaisée.C'était comme un complot pour cimenter et perpétuer la souffrance inutile.Pendant que mes parents étaient coincés dans leur auto-complaisance, rien n'a été fait ou changé pour m'entendre moi et ma douleur -- de sorte que je ne sois plus dans la douleur ou la peur.

Mon individualisation et ma libération en tant qu'être humain à commencée quand j'ai pris ma propre douleur, mes propres sentiments, mes propres pensées, et mes propres besoins au sérieux, ce qui m'a de plus en plus libérée du désir de sentir la douleur de personnes qui m'ont abusé ou blessée, ou qui le font ou ont essayé de le faire dans le présent.
Je pense que c'est dangereux parce que ça occulte les frontières de ce qui est important.

Quand j'ai lu le livre "Base Instincts" de Jonathan Pincus et "Guilty by Reason of Insanity" de Dorothy Lewis à propos de l'enfance des meurtriers *, j'en ai appris plus sur pourquoi les gens blessent, tuent les autres et commettent des crimes.C'était choquant, très intéressant, douloureux, fascinant et éclairant.Les meurtriers dans ces livres aimaient tous, comprenaient et oubliaient les abus criminels indescriptibles, monstrueux, profondément répugnant de leurs parents pervers -- et sortaient tuer des innocents.

Comprendre comment l'on devient qui l'on est et pourquoi on commet des crimes et une chose -- et traiter des relations personnelles est quelque chose de complètement différent.Et un crime reste un crime, est jugé et punit en conséquence.

Mais si je vivais en contact rapproché avec un criminel et que j'essayais de le/la comprendre, je mettrais ma vie en danger.Ce ne serait pas une bonne chose à faire.Comprendre les actions d'un criminel sur un plan théorique, analytique est très différent que d'avoir a faire à de relations personnelles spécialement avec nos parents, qui ont et peuvent avoir un terrible pouvoir sur nous.Très souvent, les personnes qui "comprennent" leurs parents finissent par se retrouver avec des partenaires abusifs et par "comprendre" sans être capable de réaliser la réalité de leur relation et de se libérer.Plus proches nous somme de quelqu'un, et plus la relation est profonde, plus il doit y avoir une compréhension mutuelle et un respect mutuel pour lesquels chaque partenaire de la relation a besoin de se sentir en sécurité, protégé, respecté, soigné et aimé.

La thérapie à été pour moi de devenir capable de me retirer de moi même des situations douloureuses, et d'être capable de le faire -- ce que je ne pouvais pas faire étant enfant -- pour le reste de ma vie.Aussi longtemps que je comprenais la douleur de mes parents, pendant que je ne reconnaissais pas la mienne et que je ne validais pas mes propres émotions, j'étais terriblement confuse, souffrante et emprisonnée dans l'impuissance.

Quand j’étais enfant, j’ai appris à mes dépends que ma souffrance n’avait aucune importance, qu’elle était nuisible et problématique. J’ai toujours cru que la situation était irrémédiable et que personne ne m’aiderait, ne me soulagerait ou ne me réconforterait.Depuis que j’ai abandonnée cette conviction, je suis devenue plus libre, heureuse et légère et j’ai arrêté d’essayer de comprendre ceux qui m’ont fait du mal autrefois et ceux qui continuent de m’en faire aujourd’hui.


J'ai dit "Non, ne me faites pas ça".Aujourd'hui, je n'investis plus du tout d'énergie dans la compréhension de POURQUOI ils m'ont fait ça.Quand je faisais ça, je n'étais pas capable de dire au gens: "Je n'aime pas ce que vous faites.Ca me fait mal.Arrêtez."Tant que je voulais comprendre mes bourreaux, je n'étais pas capable de me protéger et de prendre soin de mes besoins.

Il est vital et nécessairement important pour sauver notre vie que nous reconnaissions, comprenions, et atténuons notre propre douleur -- et de réaliser que nous DEVONS changer l'empreinte dangereuse des moyens impitoyables, méchants, cruels et sans amour qui nous ont forcés malgré nous et dans nos vies afin que nous puissions nous séparer de ces moyens d'auto destruction et de destruction.Nous avons été forcés de comprendre et d'accepter que nous n'avions pas assez de valeur pour être traités avec compassion et respect pour nous mêmes, et en tenant compte de nos besoins et de notre bien être.J'ai du changer ça pour être capable de vivre en accord avec moi même, avec intégrité et en paix, avec humanité, joie, harmonie, et dans la vérité -- et je suis fière de ce que j'ai fait.

© Barbara Rogers

*Jonathan Pincus:"Base Instincts: What Makes Killers Kill?" Read the interesting article about it on Alice Miller's website: "Frenzy" - Childhood, Hatred and the Compulsion to Kill."
Dorothy Lewis: "Guilty by Reason of Insanity: A Psychiatrist Explores the Minds of Killers"