jeudi 17 mars 2011

De la Bonne Nourriture

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Great Food".

Alice Miller dit que la peur du petit enfant battu est bien plus forte que la morale publique ou le 4eme commandement, mais c'est tout simplement parce que la morale publique qui interdit de reconnaitre la cruauté et même le 4eme commandement qui interdit de remettre en question nos parents sont venus se greffer sur cette peur de l'enfant battu, comme des parasites. En d'autre terme, c'est la peur du petit enfant battu qui est à l'origine de ce commandement et de cette "morale"; et c'est aussi la peur de la vérité.

Elle explique aussi que la plupart des gens pensent que l'enfant a besoin d'obéir (pour survivre) mais ce n'est vrai que si les parents lui imposent de leur obéir, on oublie toujours les causes, comme dans ce cas que ce "besoin d'obéir" n'est pas naturel, mais qu'il est causé par le fait que c'est le seul moyen pour l'enfant d'avoir ce dont il a besoin pour survivre, l'enfant est pris en otage par ses parents et il doit leur obéir pour pouvoir survivre à leurs menaces de morts si il n'éxecute pas leurs ordres. On évite soigneusement de préciser que ce sont les parents qui causent (provoquent) ce besoin d'obéir.
"Merci pour votre courrier honnête et plein de sens. Vous écrivez:"Je réalise que c'est le 4eme commandement, la morale publique et la peur du petit enfant qui me font obstruction." J'ai écrit il y a 3 ans un livre entier pour montrer leur pouvoir du 4eme commandement et la morale publique qui nous interdit de reconnaitre la cruauté de notre éducation. Mais je pense que le dernier facteur que vous mentionnez - la peur de l'enfant battu - est la plus puissante obstruction à la vérité. Cela peut même être la peur du petit enfant que nous portons en nous qui nous empêche parfois toute notre vie d'admettre la vérité sur nos parents. Parce que, avec seulement quelques exceptions, nos parents ne recherchaient pas la vérité, ils recherchaient du pouvoir, qu'ils obtenaient grâce à notre aveuglement. Donc la plupart des gens ont de bonnes raisons d'être effrayés par la suggestion que remettre en questions leurs parents peut les aider avec leur problèmes de santé. Mais si ils essaient et voient leurs symptômes disparaitres, ils n'ont pas besoin d'être convaincus, ils savent. Cependant, ce sont de rares exceptions. La plupart des gens sur cette planète pensent que les enfants ont besoin d'être battus et de devenir obéissants. Ils ne savent pas ce que leur coute cette ignorance."




Version Originale:

AM: Thank you for your honest and thoughtful letter. You wrote: “I realise it is the fourth command, the public moral and the fear of the little boy that is obstructing me.”
I wrote 3 years ago a whole book to show the power of the 4th commandment and the public moral that forbid us to recognize the cruelty of our upbringing. But I do think that the last factor you mention above - the fear of the spanked child - is the most powerful obstruction to the truth. It can be even the fear of a small baby that we carry on in us sometimes for the whole life that hinders us to admit the truth about our parents. Because, with only few exceptions, our parents were not looking for the truth, they were looking for power, which they obtained thanks to our blindness. Thus most people have good reasons to be scared by the suggestion that looking at their parents can help them with their health problems. But if they try and see their symptoms disappear they don't need to become convinced, they know.
However, these are rare exceptions. Almost all people on this planet think that children need to be smacked and to become obedient. They don't know what they pay for this ignorance.

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